Pique double à l’aéroport

Maxime Administration 6 Commentaires

Je consacre mes deux derniers jours à Lisbonne à l’empaquetage de mon bordel. Je démonte le porte bagage et la roue avant, le guidon, les pédales, la selle puis tetrisie le tout dans un énorme carton à vélo rembourré de mousse récupéré d’un matelas. Je cale le reste de mes affaires dans deux sacs IKEA et les saucissonne de film alimentaire.

Une fois à l’aéroport commence une partie de pomme à deux contre l’administration de la compagnie  TAP Portugal. Les conditions de transport d’un vélo varient considérablement d’une compagnie aérienne à l’autre, je suis bien décidé à ne payer que le supplément minimum, voire rien du tout…

Ma main est moyenne mais j’ai suffisamment épluché les conditions de transport pour ne pas finir pomme, je ne blinde pas. Je tente une petite attaque pour voir et approche le check-in avec la dame d’atout. Ca mord, je récolte le 8. Mon premier colis passe sans encombre mais je pressens une bonne main chez l’adversaire.

Je lance mon 7 de carreau sans valeur avec un large sourire et indique l’énorme carton du vélo sans mentionner son contenu. Grosse erreur, l’adversaire repère un logo de vélo, sauve un dix et prend la main. Il contre attaque avec le roi d’atout et j’apprends que mon vélo est trop lourd (12 kg maximum) et que je vais être doublement taxé. Je laisse filer mon dix et mes espoirs de ne rien payer. En me voyant déjà pomme, je sauve mon nell sur un crouille valet de trèfle en présentant ma franchise de deux pièces de 32 kg et tente de faire passer mon vélo pour un bagage quelconque mais surdimensionné (moins cher qu’un vélo !). Surprise par ce coup étonnant, la guichetière laisse sa place à son superviseur…

Je mets la pression sur le nouveau venu, joue l’As de carreau à l’audace et lui tends des photocopies des conditions de transports. En vétéran du chibre, il me le mange avec le bauer et reste catégorique: Un vélo c’est un vélo, point barre sinon je n’embarque pas. Un peu dépité mais pas abattu pour autant, je lui vole sa dame de coeur (qu’il soupçonnait bock !) avec mon roi, lui fait comprendre qu’il n’y a pas que des vélo en alu/carbone dans le monde et que leur système est vraiment très con. Il encaisse et accepte de ne pas me taxer pour le poids. Je fais les cinq-des-der quand dans une ultime attaque il s’aventure de mesurer mon carton s’avérant finalement aux normes. Pas d’annonces, ex aequo au décompte final.

La guichetière, revenue aux affaires, grogne en découvrant le match nul mais appose tout de même le précieux code barre sur mon carton !

Retour aux choses sérieuses d’ici quelques jours… 🙂

Commentaires 6

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  1. Valentine

    Ciao Maxime,

    Tes photos et tes p’tites péripéties de voyageur me font rêver et voyager… MERCI!!!
    Prend soin de toi surtout et au plaisir de t’entendre à ton retour!

    Tout de bon, rien de mal,
    Valentine

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